Le Coût de la rentrée en STAPS.

Rentrée 2023
L’ANESTAPS, seule organisation représentative des étudiants en STAPS, publie aujourd’hui son 12ᵉ indicateur du coût de la rentrée.

Coût de la rentrée en € en 2023

€ pour les étudiant en STAPS

€ de matériel sportif

%

Du coût total ( 2e poste de dépense !)

Mise en avant par la récente pandémie et accélérée par l’inflation, la précarité ne cesse de croître en France. Selon le dernier rapport de l’Observatoire des Inégalités, en 2023, 4,8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (940 € par mois) et 20,8 % des étudiant·es vivent également sous ce seuil. Sur ces 4,8 millions de personnes, 1 million sont des jeunes entre 18 et 29 ans, faisant ainsi de cette population l’une des plus pauvres de France.

La précarité étudiante est une problématique remettant systématiquement en cause l’accès à l’enseignement supérieur et l’égalité des chances. Face à ces chiffres préoccupants, l’ANESTAPS, seule organisation représentative des étudiant·es dans le champ du sport et de l’animation, publie chaque année son indicateur du coût de la rentrée. En effet, cet outil permet de rendre compte de l’augmentation réelle des frais engendrés par la rentrée universitaire.

Ce 12ᵉ indicateur du coût de la rentrée nous permettra de revenir en détail sur les différents postes de dépense d’un·e étudiant·e en STAPS, comme les frais de rentrée, frais de vie courante et frais spécifiques à la filière STAPS. Mais il nous servira également de baromètre pour apprécier l’augmentation des dépenses liées à la rentrée et les difficultés financières significatives qu’éprouvent les étudiant·es STAPS lors de la rentrée universitaire.

En dépit d’un climat général toujours tendu pour la population étudiante, l’annonce de l’augmentation de 500 millions d’euros des bourses sur critères sociaux, ainsi que son élargissement à 35 000 nouveaux·lles étudiant·es, constitue pour la FAGE et son réseau une première étape dans la lutte contre la précarité étudiante dans l’attente d’une refonte globale des bourses sur critères sociaux.

Malheureusement, ces augmentations ne permettent pas d’amortir le retard pris par le gouvernement sur ces questions de précarité. Les étudiant·es en STAPS ne sont pas épargnés·es par ce constat global et se voient par exemple ajouter d’autres dépenses liées aux enseignements spécifiques à la filière, notamment avec l’achat obligatoire des équipements nécessaires à la pratique des Activités Physiques, Sportives et Artistiques (APSA). Cette dépense représente des frais illégaux que les étudiant·es doivent débourser en supplément de leurs droits d’inscriptions. Pour cette rentrée 2023, 13,7 % du coût total de la rentrée en STAPS est consacré à l’achat des équipements sportifs. Ce montant représente un obstacle pour nombre d’étudiant·es, se dirigeant pour la plupart vers des solutions néfastes comme des prêts étudiants ou un emploi alimentaire. Rappelons que selon l’OVE, un emploi de plus de 18 heures par semaine multiplie par deux les chances d’échec à l’université.

À l’aube des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’ANESTAPS s’indigne du manque de considération accordé aux futur·es professionnel·les du champ du sport, et plus globalement, du peu de financement accordé aux universités pour le déploiement de politiques ambitieuses pour favoriser l’accès à la pratique d’activités physiques et sportives de chaque étudiant·e. Au-delà des étudiant·es en STAPS, la sédentarité et le manque d’accès à la pratique d’activité physique sont un problème de santé publique chez les étudiant·es, l’enquête “Pratique d’Activités Physiques et Sportives à l’Université” publiée par l’ANESTAPS en collaboration avec l’Observatoire National des Activités Physiques et de la Sédentarité (ONAPS) les présente en détails. L’ensemble de ces constats témoignent d’une faible reconnaissance de ces problématiques, et d’actions encore trop superficielles du gouvernement. Il est urgent d’agir de façon concrète pour répondre durablement à ces problématiques, relevées par l’ANESTAPS depuis plusieurs années, et que l’activité physique et sportive ne devienne pas un poids supplémentaire dans les dépenses des étudiant·es.

Attaché de presse

Florian MARGUERITE

06 51 04 50 72

Newsletter

L’ANESTAPS a lancé sa newsletter ! En t’abonnant, tu recevras la newsletter 1 fois par mois.