L’ANESTAPS

Préjugés en STAPS

Découvrez les 10 préjugés sur les études en STAPS

Les études en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) sont sujettes à de nombreux préjugés et apriori. L’Association nationale des étudiants en STAPS vous révèle le vrai visage des études en STAPS, en décodant cinq idées reçues sur les étudiants et cinq idées reçues sur les diplômés !

01

« Les étudiants en STAPS ne font que du sport ! »

 

FAUX ! Bien que des heures de pratiques physiques et sportives soient au programme, les enseignements scientifiques et théoriques représentent la majorité des contenus de la formation. L’emploi du temps d’un étudiant en STAPS est ainsi composé de nombreuses matières. Les sciences de la vie (anatomie, physiologie, biomécanique, etc.) et les sciences humaines et sociales (sociologie, histoire, psychologie, etc.) forment plus d’un tiers du volume horaire et exigent une forte polyvalence. La maîtrise d’une langue vivante étrangère et de l’outil informatique est également demandée. Les études en STAPS sont très riches, diversifiées et pluridisciplinaires. Elles nécessitent donc de maîtriser la démarche scientifique mais aussi de faire preuve de compétences plus littéraires.

02

« Être bon sportif facilite la réussite »

 

VRAI ET FAUX ! Si vous êtes un sportif accompli, vous allez adorer vos études. Néanmoins, ne comptez pas sur les pratiques physiques et sportives pour vous rattraper ; celles-ci ne représentent guère plus d’un quart du programme suivant les universités. De nombreux étudiants de première année échouent ou abandonnent car ils misent tout sur les pratiques.

Plusieurs équipe réunis dans un gymnase

03

« En STAPS, il y a peu d’heures de cours »

 

FAUX ! Si le volume horaire global d’une licence est supérieur à 1500 heures sur les trois années d’études, il se situe plutôt autour de 1800 heures en STAPS, soit près de 300 heures par semestre. Au niveau de l’emploi du temps, bien que cela dépende des universités, il se situe autour de 30 heures de cours par semaine. A cela, il faut ajouter le travail personnel fourni par l’étudiant, et éventuellement l’investissement bénévole et/ou sportif.

Trois individus autour d'une table qui regarde un dessin

04

« En STAPS, les étudiants doivent se débrouiller tout seul ! »

 

VRAI ET FAUX ! Finie l’époque où les études supérieures se résumaient à assister à des cours dans un amphithéâtre. Désormais, et notamment depuis le plan « Réussir en licence », les étudiants bénéficient d’un suivi accru. La quasi-totalité des universités mettent en place une prérentrée destinée à accueillir les bacheliers dans leur nouveau milieu, présenter les ressources à disposition ou encore se remettre à niveau. L’encadrement pédagogique a, lui aussi, été renforcé grâce au tutorat, aux enseignants référents et aux travaux dirigés en petits groupes. Par ailleurs, les enseignements d’utilisation des ressources documentaires, de méthodologie du travail universitaire et de pré-professionnalisation (rédaction de lettre de motivation, atelier CV, aide à la recherche de stage, etc.) sont maintenant systématiques. Néanmoins, il faut rappeler que l’autonomie et la maturité sont deux éléments clés de la réussite à l’université !

05

« Les titulaires d’un baccalauréat général réussissent mieux ! »

 

VRAI ! Compte-tenu des fortes exigences de la filière STAPS, on observe que les titulaires d’un baccalauréat général réussissent mieux que les autres. A contrario, les titulaires d’un baccalauréat technologique ou professionnel rencontrent davantage de difficultés. Il est donc fortement conseillé d’obtenir un baccalauréat général, de disposer d’un esprit d’analyse et d’une bonne maîtrise des techniques d’expression écrites et orales. Toutefois, quiconque s’en donnant les moyens et ayant la tête bien vissée sur les épaules peut réussir !

06

« La filière STAPS est une filière bouchée ! »

 

FAUX ! Selon l’enquête « génération 2004 » du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), seulement 3 % des diplômés en STAPS sont au chômage trois ans après la fin de leur licence. C’est l’un des meilleurs taux d’insertion professionnelle parmi les formations universitaires ! Les universités travaillent depuis plus de dix ans pour diversifier les cursus vers le secteur des loisirs, de la santé ou encore du tourisme.

07

«Un projet professionnel est essentiel pour s’insérer après STAPS»

 

VRAI ! Pour un jeune qui souhaite travailler dans le sport, il est indispensable d’adopter une démarche d’orientation active dès le lycée, notamment en s’informant et en rencontrant des professionnels. Cela permet de comprendre les secteurs d’activités liés au sport, de découvrir les différents métiers qui en découlent et donc de cibler la meilleure formation pour y accéder. Ainsi, certains se rendront compte que les études STAPS ne sont pas faites pour eux et pourront ainsi privilégier d’autres filières ou d’autres établissements. D’autres, au contraire, pourront faire mûrir leur projet tout au long du cursus en l’enrichissant de l’expérience acquise.

Femme qui court vu de dos

08

« Les études en STAPS ne sont pas professionnalisantes ! »

 

FAUX ! Dès la L2 (2ème année de licence) voire la L1, puis tout au long des études, des périodes de stages sont inclues dans la formation. Celles-ci augmentent au fil des années et offrent de plus en plus de responsabilités et de lien avec le milieu professionnel. Qui plus est, il existe plusieurs diplômes d’études universitaires scientifiques et technologiques (DEUST) et licences professionnelles (LPro) offrant une insertion professionnelle dans des métiers précis et variés. L’intervention de professionnels du sport y est encore plus prégnante que dans les autres formations STAPS. En outre, la plupart des diplômes STAPS sont reconnus par la loi comme permettant d’obtenir une carte professionnelle. Celle-ci ouvre la possibilité d’encadrer des activités physiques et sportives contre rémunération. Enfin, chacune des cinq spécialités de la licence STAPS correspond à une fiche du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Ces fiches permettent de référencer, attester et valoriser les compétences acquises durant le cursus, une chose appréciée et reconnue par les employeurs !

09

« Les diplômés STAPS ne gagnent pas leur vie ! »

 

FAUX ! Selon l’enquête « génération 2004 » du CEREQ, 30 % des licenciés sont cadres et 86 % ont un statut de cadres ou professions intermédiaires. Ces taux dépassent largement la moyenne observée sur l’ensemble des disciplines. En matière de salaire, les diplômés STAPS sont dans la moyenne de l’ensemble des disciplines, soit 1500 € / mois. A titre d’exemple, les salaires nets en début de carrière sont environ 1300 € pour un vendeur en articles de sport, 1500 € pour un éducateur sportif, professeur de sport ou professeur d’EPS en début de carrière, 2000 € pour un responsable commercial ou chargé de marketing.

10

« Les études en STAPS ne servent qu’à devenir prof de sport ! »

 

FAUX ! Tout d’abord, le professorat de sport n’est pas la même chose que le professorat d’éducation physique et sportive (EPS). Le premier dépend du ministère des Sports et intervient principalement auprès des sportifs alors que le second relève du ministère de l’Éducation nationale et intervient dans le cadre des cours d’EPS. Ensuite, le professorat d’EPS n’est plus le seul débouché de la filière STAPS. En 2012, seulement 600 étudiants ayant obtenu le certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive (CAPEPS) deviendront enseignants. Enfin, les études en STAPS ouvrent des possibilités d’insertion professionnelle dans le secteur privé non-marchand (associations, clubs, etc.) et marchand. Il existe à niveau licence cinq spécialités, permettant de s’insérer professionnellement ou de poursuivre ses études en master (sans oublier les licences professionnelles, qui n’ont pas vocation de permettre la poursuite d’études)

Amphithéâtre de facultés plein vu de haut