L’arrêté du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse publié le mercredi 7 décembre dernier fixe à 670 le nombre de postes offerts au Certificat d’Aptitude au Professorat d’Éducation Physique et Sportive (CAPEPS) externe, il s’élève à 85 pour le concours interne. Alors que le début du premier quinquennat du président de la République avait été marqué par une baisse drastique du nombre de postes au CAPEPS externe, passant de 800 en 2017 à 630 en 2018, son second mandat ne semble pas être celui de la nécessaire reconnaissance de l’EPS et de ses enseignants. En effet, bien que cela n’ait pas suffit à combler l’amputation initiale de 170 postes, le nombre de postes au CAPEPS externe était annuellement en hausse depuis 2018, atteignant 680 l’année dernière. Cette année marque donc un nouveau recul pour l’EPS.

Le développement des dispositifs de promotion des activités physiques et sportives en milieu scolaire tels que les 30 minutes d’activité physique quotidienne ne doivent pas se faire au détriment, encore moins au mépris de l’Éducation Physique et Sportive. Ces dispositifs, quelle que soit l’énergie déployée dans leur mise en place, ne sauraient être efficients qu’en complément de l’EPS, qui reste le premier outil éducatif de construction d’une gestion de vie physique et sociale saine et représente pour les jeunes un levier d’émancipation essentiel.

Pourtant, les moyens ne sont pas donnés aux acteurs de l’EPS pour être à la hauteur du défi sanitaire et social que constitue aujourd’hui l’éducation physique et la lutte contre la sédentarité des jeunes. Outre le nombre bien trop insuffisant de postes alloués au CAPEPS, la récente réforme de la formation initiale des professeurs s’avère délétère tant pour les établissements que pour les étudiants. L’érosion progressive des effectifs en licence Éducation et Motricité ainsi qu’en Master MEEF EPS témoigne de l’inefficacité totale des mesures prévues par cette réforme, notamment le passage du concours uniquement à l’issue du deuxième cycle. L’absence de prise en compte des mises en garde des acteurs de l’EPS est symptomatique du manque de concertation entre le gouvernement et les corps intermédiaires que nous déplorons à nouveau.

Opposée à cette réforme depuis son annonce, l’ANESTAPS réaffirme sa volonté de voir le CAPEPS refondé et placé à l’issue du premier cycle, permettant ainsi un Master MEEF plus professionnalisant et moins précarisant pour les étudiants futurs enseignants d’EPS. Une diversification des parcours proposés au sein de la mention Éducation et Motricité, conjuguée à une augmentation drastique du nombre de postes au CAPEPS et une visibilité pluriannuelle sur son évolution, sont également nécessaires à une meilleure projection et insertion professionnelle des étudiants.
L’ambition d’une “nation sportive” ne saurait s’envisager sans une Éducation Physique et Sportive centrale dans le parcours scolaire des plus jeunes. Tous les moyens doivent être donnés aux acteurs qui font vivre l’EPS pour relever collectivement ce défi !

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