Mercredi 13 Octobre, les étudiants en STAPS de toute la France descendaient dans la rue dénoncer leurs conditions d’étude, soutenus par leurs enseignants et la Conférence Des Doyens et Directeurs STAPS (C3D).

Cela fait plus d’un an que l’ANESTAPS dénonce l’urgence de la situation en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives. A l’origine simple hashtag sur les réseaux sociaux visant à appeler à la parole les étudiants en STAPS, #STAPSOubliés est aujourd’hui devenu un mouvement de colère à l’échelle nationale.

Déjà à la rentrée 2020, l’ANESTAPS et l’ensemble des associations étudiantes STAPS tiraient la sonnette d’alarme. L’accueil des étudiants en Licence Accès Santé avec la réforme PACES, et la crise sanitaire étaient venus mettre en exergue le manque de moyens qui incombe à la filière STAPS. En effet, seulement 1 jeune sur 10  souhaitant s’orienter en STAPS sur Parcoursup avait été accepté, laissant ainsi 5000 jeunes sur le banc de touche. 

 

C’est face à ce constat que 10 000 étudiants en STAPS se sont mobilisés ce mercredi 13 octobre. Au total 25 territoires ont répondu à l’appel de l’ANESTAPS pour faire entendre leurs droits. Sur les 13,4 millions d’euros alloués à la filière, seulement 50% étaient parvenus jusqu’aux UFR et départements. 

A l’aube de l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, et avec un taux d’insertion professionnelle des plus élevés parmi les filières universitaires, les étudiants en STAPS demandent au gouvernement plus de moyens et des réponses concrètes quant à l’avenir de leur formation.

 

Des chiffres alarmants, pourtant le fruit de 10 ans d’oublis. En effet, en dix ans, le nombre d’étudiants a été multiplié par 2 avec un budget qui n’a pas suivi. Les effectifs en enseignants titulaires n’ont augmenté que de 30%, laissant les équipes pédagogiques surchargées à l’agonie. A Amiens, le taux d’encadrement est de 1 enseignant pour 70 étudiants, contre 1 pour 17 en moyenne dans les universités françaises. 

Sur 13,4 milions d’euros, seulement 50% sont arrivés aux UFR et départements STAPS

Le nombre d’étudiants en STAPS a doublé en 10 ans, pour seulement 30% d’enseignants en plus

Les infrastructures n’ont également pas suivi l’évolution de la démographie de la filière. Insuffisants et vieillissants, amphithéâtres et salles de classe ne suffisent plus à accueillir tous les jeunes. Les futurs professionnels du sport se voient contraints de suivre les cours assis par terre. De plus, les infrastructures sportives, vétustes, et même dangereuses ont besoin d’être rénovées. A Bobigny, par manque d’infrastructures, les étudiants en STAPS font du sport dans les couloirs. 

 

Ils en parlent dans la presse et sur les réseaux…