Le deuxième live du mois de l’orientation avait lieu vendredi dernier ! Cette semaine, l’ANESTAPS présentait la mention ergonomie. Pour cela on accueillait Raphaël, ingénieur produit chez Decathlon et Aurélien, étudiant en troisième année de licence STAPS en Ingénierie et Ergonomie à Chambéry.

SOUS-TITRES
Qu’est-ce que la mention ergonomie?

William Bertucci (enseignant): Donc l’ergonomie s’intéresse à la personne, au sujet et on va s’intéresser à ces caractéristiques, son anthropométrie, ses capacités, ses problèmes éventuels. L’asymétrie par exemple, et ensuite on va essayer de voir comment adapter la tâche que la personne a à faire dans un contexte de sport, dans un contexte de santé, dans un contexte de développement matériel par exemple et puis dans un contexte d’entreprise.
Pour faire en sorte qu’elle se fatigue moins qu’elle soit plus efficiente aussi et donc à la fin qu’elle soit aussi la plus performante.

Pourquoi choisir l’ergonomie ?

Alice Godin: on va toucher plusieurs domaines différents. Et puis même par exemple si, au début par exemple, notre carrière s’intéresse plus à l’ergonomie dans le monde du travail, on pourra toujours basculer après vers, par exemple, la performance, ou faire de la recherche. c’est une filière qui ouvre plusieurs portes et c’est ce que je trouve très intéressant.

Lucie Lemaire: Déjà rien que comment le corp fonctionne, je trouve que en tant que sportif ou sportive ca permet de comprendre chaque mouvement et on a un nouveau regard quand en regard quelqu’un faire du sport et c’est vraiement que j’aime bien parce que on analyse tout et on a oeil critique.

Enseignant: il y a quand même une dimension de recherche et développement. On s’intéresse aussi à la mesure de ce qu’on appelle en en situation écologique, au plus pres du sportif au plus près du sujet pour la prévention, au plus près du travailleur en entreprise donc on est aussi dans le développement de capteurs pour pouvoir mesurer tout ça justement.

Quelles sont les possibilités d’insertion dans le monde professionnel?

Alice: travailler dans des entreprises pour intervenir dans le milieu professionnel soit proposer des activités physiques aux employés adapter leurs environnement de travail que ce soit dans toute une partie bureautique ou dans la manutention tout cet aspect la.

Enseignant: Les débouchés, donc bien sûr, permettent de d’aller vers les fonctions d’ergonome, permettent également de travailler dans la recherche de développement sur le développement de matériels sportifs, ou pas. Ça peut être aussi sur du conseil en entreprise du conseil scientifiques. Pour moi il y a le secteur industriel donc la, ça va être les concepteurs de produits sportifs. Il y a donc une adaptation à la population on va travailler avec des professionnels et des industriels dans ce domaines la pour adapter ses produits.
Ensuite il y a le domaine de la santé. Ou on peut travailler avec des sujets qui ont eu une pathologie, qui ont été soignés mais qui reprennent et qui ont donc une certaine fragilité. Donc on va essayer de mesurer leurs mouvements, de mesurer les tâches qu’ils font pour essayer de réduire les contraintes. On va travailler avec le monde sportif, pour faire en sorte que les entraînements, que la préparation physique, que le matériel choisi, que les réglages soient optimisés pour réduire les blessures. Parce que quand on est blessé la performance est zéro.
On va aussi travailler avec le monde de l’entreprise, pour faire en sorte que la qualité de vie au travail soit meilleure, que les sujets soient moins blessés et qu’il y ait moins de troubles musculo-squelettiques. C’est un enjeu fort pour les entreprises.

Comment s’organisent les cours en ergonomie?

Lucie: Du coup en L3 ESPM, il n’y avait pas de matière définies propres à l’ergonomie. On a vraiment découvert beaucoup de choses. Donc de l’ergonomie plus du travail, avec de l’ergonomie cognitive, qui touche aux sciences plus du cerveau. Une tâche on la réalise comme ça car tous les facteurs dans notre font que ça a ces impacts sur nous.
Ensuite on avait plus de l’ergonomie du travail en adaptant les situations par rapport à un contexte, par exemple à une entreprise. On a beaucoup travaillé avec des cas de SNCF, dans le train avec certains intervenants.
Beaucoup de performance donc là on réalise principalement au laboratoire. Donc la on fait plutôt des tests, on est un peu des cobayes. Mais je trouve ça plutôt cool car on découvre vraiment le fonctionnement du corps avec la mise en place d’électrodes, de tests physiques tout ça.
On apprend aussi à analyser des données. Car quand on fait des test physiques généralement on obtient des données, donc c’est les traiter, les interpréter et pouvoir conclure certains résultats.
Et aussi on a toute une partie de méthodologie, de recherche d’anglais d’informations pour regrouper tout ça.
En l3, on travaille également sur le domaine de la conception, donc on utilise des logiciels.
Parce que certains d’entre nous se destinent peut-être à travailler dans des grosses entreprises.
Et du coup en L3 c’est vraiment un début,donc on apprend à utiliser les outils a ce rendre compte de ce qu’on peut faire et en master on réalise des gros projets.
Par exemple cette année on a dû réaliser un équipement sportif et par exemple moi j’ai réalisé un plot de natation. Donc les nouveaux qui sont en compétitions c’est vraiment quelque chose de précis qui permet par la suite de développer pleins de compétences.
On a également vue en L3 ou comme en master, du droit, parce que c’est quand même important de connaître la législation, par exemple en entreprise , le code du travail ou par exemple nous en tant que ergonome comment on peut intervenir par rapport aux accidents de travail, maladies professionnels et pleins d’autres.
C’est vraiment une dimension de comment on peut intervenir à ce niveau là aussi.

Nous revenons sur les principales informations qu’il ne fallait pas manquer sur la mention ergonomie et le métier d’ingénieur produit. Il est important de rappeler que d’autres débouchés sont possibles. Pour cela, n’hésite pas à te renseigner sur notre site internet ou directement auprès de ton université. 

Quelles études et quel parcours avez-vous suivi ?

En licence à Chambéry, Aurélien s’est spécialisé lors de sa 3e année d’étude dans l’Ergonomie (dans certains UFR cette spécialisation s’effectue dès la deuxième année d’étude). Bien que le master de Chambéry soit sélectif, il souhaite poursuivre ses études au sein de cette université afin de devenir ingénieur produit. Raphaël a quant à lui suivi une licence en Ingénierie et Ergonomie à Rennes, après avoir obtenu son baccalauréat scientifique. Dès la fin du lycée, son objectif est de devenir ingénieur en équipement sportif. Il décide donc de partir à Chambéry afin de poursuivre ses études en Master. La première année, très généraliste sur l’ergonomie et les bases de l’ingénierie, laisse place en deuxième année à de la création de projets concrets.

Raphaël est ingénieur à Decathlon pour les sports de raquette. Il travaille à la fois dans un univers industriel avec la conception du produit, et dans un univers sport avec l’aspect “usage du produit”. Il fait ainsi l’interface entre les deux en gérant la partie bagagerie et sacs. Il fait ses débuts par un stage de huit mois à Quechua dans le domaine de la chaussure, puis avec un contrat d’un an sur du textile et de l’habillement. Cela fait aujourd’hui un an qu’il travaille chez Decathlon à Lille.

Quel quotidien pour un ingénieur produit ?

Quelles sont les motivations qui orientent un jeune vers les métiers de l’ergonomie du sport ?

Pour s’orienter vers les métiers de l’ergonomie du sport, il faut bien sûr s’intéresser à la pratique sportive, mais aussi aux équipements et à la performance. Par exemple, Raphaël a toujours été animé par une question : “comment est-ce qu’on conçoit une chaussure de running, un sac de sport pour des conditions spécifiques”. C’est donc naturellement qu’il se tourne vers le métier d’ingénieur produit. Aujourd’hui ce qui l’anime, c’est de concevoir des équipements éco-responsables, avec le moins d’impact environnemental possible, plus durables et réparables, répondant aux besoins d’usages de l’utilisateur.

Oui, les questions environnementales sont abordées durant le cursus universitaire, notamment en master. Bien souvent, ce sont des intervenants qui viennent partager leur expériences. Les professionnels expliquentleur démarche et leur processus de construction de produits éco-responsables. Par exemple, on peut aujourd’hui construire des sacs à partir de kayak recyclés. Ce sont environ 30 heures de cours qui sont dispensées sur cette thématique. Toutefois, il est important de  bien se renseigner sur la maquette de formation car cela peut varier d’un Master à l’autre. Dans tous les cas, l’un des meilleurs moyens de se former est d’assister à des conférences ou de contacter directement les professionnels.

Les axes environnementaux sont-ils développés durant les études en ergonomie en STAPS ?

La formation prépare-t-elle pleinement au métier d’ingénieur sportif ?

Oui et non ! Alors que les formations d’ingénieurs forment sur la connaissance du textile et des matériaux, la formation STAPS aborde davantage l’utilisation du produit et la conception intelligente de l’équipement pour entrer au mieux en adéquation avec la pratique sportive et les attentes qui en découlent. Pour cela, les formations d’anatomie et de physiologie jouent un rôle essentiel dans la compréhension du mouvement et du rôle de l’équipement dans celui-ci. La formation STAPS offre aussi un bel aperçu et une bonne maîtrise des outils de l’ingénieur comme la conception 3D ou encore les outils d’analyse de données. Des lacunes peuvent donc se faire ressentir sur la maîtrise industrielle au détriment de la maîtrise sportive. Toutefois, pas de panique ! Ces connaissances seront apprises en formation continue tout au long de la carrière de l’ingénieur. De plus, cela permet une complémentarité indispensable au sein du processus de création.

Cela dépendra fortement de la spécialisation choisie. On différencie en effet deux types d’ergonomie en STAPS : l’ergonomie du travail, c’est à dire comment rendre un poste de travail ou une activité plus efficace et moins traumatisante pour le corps, puis la partie conception d’équipements et de produits sportifs. 

En licence, malgré quelques cours spécifiques, les enseignements STAPS restent majoritaires avec de la sociologie, de l’anatomie, de la physiologie, de l’histoire du sport, etc. En master, les cours s’orientent vers la performance, notion très importante, qui passe par l’ergonomie et l’optimisation du geste. Des cours plus spécifiques à la formation d’ingénieurs prennent aussi leur place dans la maquette de formation.

 

Le + de la formation STAPS :

En STAPS, la pratique physique et sportive reste omniprésente ! Elle est utilisée en ergonomie du sport pour la mise en place de protocole et la mise en application des notions théoriques vues dans les différents enseignements. Cela permet aussi de tester les différents matériels et équipements sportifs. 

Quelles sont les matières qui sont enseignées en licence ergonomie ?

Quels sont les pré-requis pour s’orienter vers le  master STAPS mention Ergonomie ?

La licence management du sport mention ergonomie du sport est souvent demandée, mais il est également possible de voir des étudiants issus  de formations d’ingénieurs. Lorsqu’on s’oriente vers la mention ergonomie, des compétences en physiologie, anatomie et biomécanique sont préférables. C’est pourquoi, un lien peut être fait avec la mention Entraînement Sportif, avec des étudiants passant d’une mention à l’autre. Toutefois, les sciences humaines et sociales ne sont pas à négliger. Il est important pour l’ingénieur et l’ergonome de comprendre comment l’individu vit sa pratique.

 

À noter :

Il est possible de réaliser une double licence, qui peut être fortement avantageuse et apporter une réelle plu-value à sa formation.

En master, l’entièreté du processus de création d’un produit est abordée, tant sur le plan usage du produit que sur le plan commercialisation et communication. On aborde également des notions de gestion de projet ou encore le calcul des coûts d’un produit, par exemple. Le master STAPS mention ergonomie du sport est donc un master pluridisciplinaire. Un produit doit pouvoir se vendre, l’aspect marketing est donc primordial et va orienter la manière de penser et réfléchir le produit.

Finalement, quelles sont les missions d’un ingénieur produit ?

TU AS ENCORE DES QUESTIONS ? 

 Notre vidéo pourra peut-être y répondre ! Aurélien et Raphaël restent également disponibles sur Instagram !

 

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