L’ANESTAPS et le REFEDD partagent le constat de la dégradation de l’environnement par les activités humaines. Avec leur prisme respectif, sport et environnement, ils veulent sensibiliser les jeunes et leur donner les moyens d’agir.

Les effets du dérèglement climatique de plus en plus visibles

L’impact des activités humaines, décuplé depuis la révolution industrielle, affecte désormais la vie sur Terre de manière importante et irréversible. Visibles depuis quelques décennies, ces changements le seront encore pendant des siècles. Pour la première fois dans l’histoire de la Terre, (une partie de) ses habitant·e·s sont les principales causes de changement : c’est l’anthropocène.

La pollution de l’air est caractéristique de ces impacts avec lesquels il nous faut désormais vivre. Enjeu majeur de santé publique, elle provoque dans le monde 7 millions de morts prématurées. En comparaison, à un mois de la fin de l’année 2020, la pandémie de Covid-19 a fait plus d’un million de victimes. Or, les gaz polluants continuent à être émis en quantité, et les changements climatiques influent sur la qualité de l’air.

Autre phénomène observé, les vagues de chaleur, plus fréquentes depuis 30 ans. Au rythme actuel des émissions (trajectoire de 3°C), le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) prévoit que des régions entières deviendroaient inhabitables d’ici à 2050, et encore plus d’ici la fin du siècle. En France, la canicule de 2003 serait considérée comme un été frais.

Causée par la hausse de la température de la mer (plus l’eau est chaude, plus elle se dilate) et la fonte des calottes polaires, l’élévation du niveau de la mer s’est accélérée significativement.  Aux Fidji, des villages entiers sont abandonnés, submergés par les eaux. La France serait également touchée, comme le montre cette carte interactive

La diminution de l’enneigement est un problème bien connu dans les Alpes françaises, où le développement de la neige de culture a démarré dans les années 1990.   Même dans le scénario à +2°C du GIEC, seulement trois stations resteraient ouvertes dans les Pyrénées. Une expédition scientifique a récemment constaté le recul des glaciers et la pollution aux microplastiques jusque sur l’Everest.

Ces changements touchent aussi la pratique d’activité physique et sportive

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’inactivité physique est le premier facteur de mortalité évitable au monde. Il est donc conseillé de pratiquer 30 minutes d’activité physique et sportive par jour. On remarque qu’à court terme, avec le constat établi précédemment, cette pratique pourrait être remise en question. La pratique d’activité physique et sportive de façon régulière est importante pour rester en bonne santé, mais serait-ce encore le cas si la planète se détériore année après année ? En effet, prenons l’exemple de l’importance de la qualité de l’air. Lorsque nous sommes en pleine pratique d’activité physique, le débit ventilatoire (quantité d’air inspiré) est multiplié par dix !  L’augmentation des pics de pollution et des rejets de particules fines par l’activité industrielle constituent un danger pour la population. Selon une étude du Ministère de la Transition Écologique, la baisse de la qualité de l’air que nous respirons augmenterait les risques de développer des maladies cardio-vasculaires au sein de la population. 

Il existe néanmoins d’autres enjeux pour le sport qui sont tout autant liés aux conditions environnementales. Différentes pratiques se trouvent d’ores et déjà impactées par le réchauffement climatique, comme les pratiques de haute montagne telles que l’alpinisme ou le ski. Et d’autres pratiques telles que les sports sur herbe seront bientôt impactées par le réchauffement climatique, et plus précisément par la hausse des vagues de chaleur. En effet, les pelouses des différents stades municipaux ne sont pas en capacité de supporter des températures au-delà de 30°C plus de trois jours. Certains clubs amateurs et municipalités n’auront pas les ressources économiques pour renouveler ces pelouses.

Le monde du sport se saisit des problématiques environnementales


Depuis plusieurs années, les différents acteurs du monde du sport ont décidé de se saisir de la problématique environnementale. La charte des 15 engagements écoresponsables publiée par le Ministère des Sports en collaboration avec WWF France en est le parfait exemple. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 sont également une opportunité pour le sport de prouver que la pratique d’activité physique sportive peut être bénéfique pour le corps et pour la planète.

Le sport comme vecteur de sensibilisation à l’environnement 

 

L‘Association Nationale des Etudiants en STAPS (ANESTAPS) et le Réseau Français Étudiant pour le Développement Durable (REFEDD), deux associations étudiantes nationales qui se rejoignent sur leur perception des enjeux de transition environnementale et sociale, souhaitent donner aux jeunes les moyens de s’informer et de s’impliquer. 

L’ANESTAPS lutte depuis plus de 20 ans contre les problématiques sociales et sociétales qui incombent à notre société. C’est en donnant la parole aux jeunes que l’ANESTAPS œuvre dans ce sens. Dans cet objectif, l’ANESTAPS organisera un educathon sur la thématique du sport et de l’environnement. Les participant·e·s prendront part à des groupes de travail afin d’apporter des propositions concrètes pour utiliser le sport comme outil de lutte contre les différentes problématiques environnementales.

Le sport comme vecteur de sensibilisation à l’environnement 

C’est également dans cette dynamique que l’ANESTAPS mettra en place sa première Semaine Nationale du Sport et de l’Environnement, du 18 au 24 janvier 2021. A travers ce projet, L’ANESTAPS s’appuiera sur son réseau composé de plus de 45 associations afin de sensibiliser des élèves de primaire, collège et lycée à la thématique environnementale.  

 

De même, le REFEDD a pour but de permettre à chacun·e d’agir concrètement, en diffusant des connaissances et des conseils pratiques pour agir, en rassemblant les étudiant·e·s et en portant leur voix. La première édition de la Semaine Étudiante de Réduction des Déchets (SERD), qui se déroule cette semaine (21-29 novembre) propose des web conférences, ateliers Do it yourself, et tuto… et invite notamment à réfléchir autour du lien entre sport et environnement.

SOUS-TITRES
ANDRÉAS CARDOT: Bonjour, je suis Andréas Cardot Vice-président en charge de l’innovation sociale à l’ANESTAPS.
l’ANESTAPS, c’est l’Association Nationale des Étudiants en STAPS et je vais vous présenter le projet sport et environnement.

Avant de commencer, nous sommes obligés de rappeler que l’humanité est arrivée à un constat désormais indéniable, notre mode de vie n’est pas compatible avec le fonctionnement de notre planète.
Les banquises disparaissent aussi vite que les forêts et de la biodiversité qu’elles abritent.
La communauté scientifique internationale s’est pleinement saisie de ce concept d’écologie et de développement durable depuis le premier sommet en 1972.

L’ensemble des écrits édités sont formels :
Nous devons modifier nos habitudes si nous voulons survivre.

Et comme le disait Antoine de Saint-Exupéry :
“Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants.”

L’ANESTAPS est convaincue que le sport est un moyen de répondre à cet enjeu social, et même vital.
C’est à travers une semaine mêlant activités sportives et environnement que nous avons pour objectif de sensibiliser et éduquer notre jeunesse.
Nous avons décidé de viser les jeunes d’écoles primaires, collèges et lycées, car ce sont les premiers acteurs du monde de demain. Étale sur l’ensemble du territoire, grâce à la mobilisation de notre réseau d’associations, ce sont plus de 3 000 jeunes que nous souhaitons sensibiliser dès la première édition.

En effet, le réseau de l’ANESTAPS aura l’occasion d’intervenir directement au sein des établissements scolaires, ou encore d’accueillir plusieurs groupes dans les locaux universitaires. L’activité physique est désormais un outil de sensibilisation ludique indiscutable de notre société.

Grâce à la mobilisation et la créativité des étudiants en STAPS, les enfants auront à leurs disposition différentes activités abordant de multiples thématiques environnementales comme le réchauffement climatique, la pollution et l’importance de la biodiversité.

Les actions sur la thématique de l’écologie dépendent fortement du contexte territorial et de la motivation de chaque enseignant de chaque établissement.
C’est dans cette optique que nous souhaitons, sur l’ensemble des éditions déployées lors de cette semaine, mettre en avant les producteurs locaux, les actions d’entreprise relayées par les collectivités territoriales, mais surtout des initiatives émanant des différentes structures locales. Vous l’avez donc compris, l’objectif de cette semaine est de créer un réel lien avec les établissements scolaires de chaque région afin d’y assurer des actions sur la thématique de l’environnement en utilisant la pratique d’activité physique.
Ce projet est à la base d’un processus qui s’étalera sur plusieurs années.

Et je vais finir en vous posant une simple question :
À quoi bon être en bonne santé sur une planète qui ne l’est pas ?

Article co-rédigé par Andréas Cardot, Vice Président en charge de l’Innovation Sociale chez ANESTAPS, et Gabriel Goll (REFEDD). 

 

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