À l’heure où les annonces s’enchaînent, l’ANESTAPS s’inquiète. Les premiers néo-bacheliers viennent d’effectuer leur rentrée dans de nombreux UFR et le constat est sans appel :  la filière STAPS reste l’une des filières les plus attrayantes.

 

Les procédures initiales et complémentaires d’affectation des jeunes se sont terminées et l’ANESTAPS constate encore la difficulté pour certains d’entrer en formation dans le sport. En cause : des amphithéâtres surchargés empêchant les néo-bacheliers de bénéficier de places assises, mais aussi un manque de moyens alloués sur le terrain et directement au niveau des structures de formation dans le sport. Pire encore, cette année, des milliers de jeunes n’ont pas pu accéder à la formation de leur choix. C’est le cas par exemple des plus de 10 000 demandes pour 466 places en formation du ministère des sports (BPJEPS).

 

Pour cette rentrée 2018, les étudiants du réseau de l’ANESTAPS ont exigé un réel fléchage de moyens pour permettre d’ouvrir 3100 places supplémentaires en Licence ( dont 358 en DEUST*) avec la création de 110 postes dans une seule optique : démocratiser la formation dans le secteur du sport. L’objectif est encore loin d’être atteint car plusieurs milliers de jeunes n’ont pas eu accès aux études de STAPS, et parallèlement les classes préparatoires privées se sont multipliées, contraignant ainsi ces étudiants à accepter une place, moyennant plusieurs milliers d’euros.

 

Le Gouvernement, par le biais de trois Ministres, avait alors annoncé la création d’une filière professionnelle. L’ANESTAPS rappelle la nécessité d’un travail global sur les différents systèmes de formation dans le champ du sport à destination de l’intérêt général. Cette articulation avait pour objectif initial de répondre aux enjeux liés à la sécurité publique, à la santé des citoyens, à la citoyenneté, à la mixité et à la pratique sportive pour le plus grand nombre. La noyade reste la première cause de mortalité chez les enfants (1 sur 3 cet été). Ceci est partiellement dû à un manque crucial d’accessibilité à la pratique sportive mais également à une pénurie de personnes formées à l’encadrement dans ce milieu.

 

Rappelons-nous, le 13 septembre 2017, la France se faisait une joie de remporter la l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024, réelle opportunité pour un héritage sportif global. Néanmoins, les financements du sport sont à la baisse, associés à la suppression des contrats aidés, et à la potentielle suppression des 1600 cadres du Ministère des Sports (soit 60% des effectifs) qui désarment complètement les clubs amateurs, réels acteurs du service public de proximité. De plus, les postes de professeurs d’EPS, qui incarnent le premier service public pour l’accès à une pratique sportive, diminuent de 20%.

Comment atteindre l’objectif de 80 médailles annoncé et le soutien aux clubs amateurs, principaux tremplins du sport professionnel ? Comment atteindre l’objectif du Président de la République de 3 millions de pratiquants sportifs en France ?

 

L’ANESTAPS s’inquiète grandement sur l’orientation et l’insertion professionnelle des futurs encadrants et professionnels du sport en France qui en sont des acteurs incontournables.

L’ANESTAPS demande au gouvernement de revoir sa copie, et ses priorités dans l’intérêt des jeunes et des citoyens, des clubs et de la politique publique sportive en France pour ne laisser aucun individu sur le banc de touche.

Enfin le réseau l’ANESTAPS forte de ses 70 264 étudiants apporte son soutien au Comité National Olympique et Sportif Français et à l’ensemble des Fédérations Sportives et appelle l’ensemble des jeunes à signer la pétition car … #LeSportCompte

 

Mathias GOASMAT

presidence@anestatps.org

06 81 29 98 28

Communiqué de presse en version PDF CDP ANESTAPS – 25:09:18

LIEN DE LA PÉTITION : Pétition CNOSF