EPS: Pas de moyens supplémentaires pour 2021 !
Ce dimanche 29 novembre, le ministère de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et des Sports a publié le nombre de postes alloués au Certificat d’Aptitude au Professorat d’Éducation Physique et Sportive (CAPEPS) pour l’année 2021. 670 places sont prévues pour le CAPEPS externe et 80 pour le CAPEPS interne. Le gouvernement n’a pas augmenté le nombre d’enseignants en EPS.
Pourtant, les bienfaits de l’EPS ne sont plus à démontrer : par la pratique pour tous, elle permet la maîtrise de son corps tout en apprenant les valeurs de l’inclusion, du partage et l’esprit d’équipe. Cependant, le gouvernement n’alloue pas de moyens suffisants et ne semble pas prendre la mesure de ces enjeux. Par ailleurs, la crise sanitaire actuelle révèle le besoin de pratique dans notre société et plus particulièrement chez les jeunes. En effet, l’attache à la pratique sportive s’effectue dès le plus jeune âge, principalement par les enseignements d’EPS.
Les annonces du plan de relance démontrent la volonté du gouvernement de s’investir sur l’augmentation de la pratique des jeunes, or aucune mesure similaire n’a été engagée pour l’EPS. Cela met en lumière le manque de cohérence du gouvernement dans sa stratégie. L’EPS étant l’outil le plus efficace pour permettre à tous les élèves de pratiquer une activité physique et sportive.
Le dispositif 30 minutes d’APS par jour à l’école que développe le MENJS s’intègre dans une dynamique positive afin d’augmenter la pratique des élèves. Néanmoins, les établissements ne sont pas en capacité de mettre en place des dispositifs performants. Avec l’augmentation du nombre d’élèves mais un nombre d’enseignants constant, les classes sont surchargées et les infrastructures inadaptées.
Malgré de nombreux échanges avec le gouvernement basés sur les problématiques relevées par l’ensemble des acteurs scolaires et universitaires, celui-ci tourne une fois de plus le dos aux experts de la thématique. Pour permettre aux élèves d’avoir accès à une EPS qualitative, il est essentiel d’investir dans le recrutement massif d’enseignants.
L’ANESTAPS déplore de nouveau, le manque de concertation entre le gouvernement et les corps intermédiaires ainsi que l’incohérence entre les mesures annoncées. La filière STAPS forme les futurs enseignants en EPS et manque cruellement de moyens et de considération. De plus, le manque de places allouées au CAPEPS condamne 4500 étudiants à revoir leur projet professionnel. Il devient donc nécessaire d’instaurer le dialogue entre les différents acteurs de notre système éducatif pour proposer des mesures rationnelles.
Ces décisions mettent en danger l’Éducation Physique et Sportive ainsi que l’ensemble des équipes pédagogiques concernées ainsi. En ces temps de crise sanitaire, le gouvernement doit revoir ses priorités pour la santé des élèves, en redorant la place de l’EPS au sein du système éducatif.
—
Contacts :
Clara DA COSTA – VP en charge de la Stratégie de Communication et des Relations Presse
clara.da-costa@anestaps.org – 06 73 66 69 69
—