COVID-19 à l’université : les STAPS en danger !
Mercredi 14 Octobre, le Président de la République Emmanuel Macron a renforcé les mesures sanitaires pour faire face à la propagation du virus de la COVID-19. Au regard de nombreux médias, la cause majeure de cette diffusion vient de la jeunesse. Pourtant, ce n’est pas elle la principale responsable.
Savez-vous ce qui se passe dans les UFR STAPS ?
Entre 2008 et 2019, la filière STAPS a vu ses effectifs doubler. Pour autant, aucun budget n’a été fléché pour augmenter le nombre d’enseignants ou encore les capacités des infrastructures. Ce sont donc 7 000 candidats refusés aux portes de la formation STAPS cette année. Dans une situation déjà critique, les conditions d’études dans les UFR STAPS se détériorent chaque année, dans l’indifférence totale du Gouvernement. Ainsi, il est d’usage de voir des élèves suivre des cours dans les espaces communs, ou assis sur des marches d’un amphithéâtre surchargé.
Ces conditions d’études sont indignes dans l’enseignement supérieur et ne permettent pas une qualité décente de formation. Cette situation est accentuée par la crise sanitaire et la mise en place difficile des gestes barrières. Dans ce contexte dramatique de circulation active du virus, fréquenter une université est un risque considérable pour les étudiants et leurs proches.
Par manque de moyens, les UFR revoient leur organisation interne. Ainsi, dans certaines universités, les étudiants suivent leurs cours théoriques dans un gymnase, tandis que d’autres, pratiquent des activités physiques et sportives dans les couloirs. Ceux-ci retournent en cours, entassés dans leurs salles, sans même avoir eu accès aux douches. Puisqu’aucune aide n’est accordée aux enseignants diagnostiqués cas contact ou cas COVID, ils ne respectent pas les délais d’incubation et continuent d’enseigner. Ces comportements sont dangereux, à la foi pour les étudiants, mais également pour le personnel.
Les étudiants sont victimes de cette situation : toutes les universités ne leur fournissent pas de masques et de gel hydroalcoolique. Sans financement, les UFR délèguent ces missions aux associations étudiantes. Ces conditions sont inacceptables car malgrés eux, les étudiants engagent leurs responsabilités dans la lutte contre le virus et sont accusés d’être à l’origine des clusters universitaires.
Les enseignants et les étudiants sont à bout de souffle. Leurs conditions de travail ne permettent ni la sécurité, ni la réussite des étudiants. Depuis des années, aucun moyen n’est accordée aux UFR STAPS. La gestion médiocre de la crise sanitaire ne fait que témoigner d’une situation précaire de longue date. L’ANESTAPS s’impatiente de recevoir des réponses financières concrètes de la part du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, à destination des UFR STAPS.
Contacts :
Clara DA COSTA – VP en charge de la Stratégie de Communication et des Relations Presse
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