En 2024, 20% des étudiant·es déclarent ne pas pouvoir manger à leur faim, selon la consultation étudiante de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiante). 20% de jeunes vivent sous le seuil de pauvreté en France, soit 1 million de personnes, selon l’Observatoire des inégalités. Année après année, les constats sont les mêmes. La sphère associative étudiante alerte sur une rentrée qui est de plus en plus extrême remettant systématiquement en cause l’accessibilité de l’enseignement supérieur et l’égalité des chances.

Pourtant, l’augmentation des bourses à la rentrée 2023 laissait entrevoir le début d’un chantier ambitieux demandé par la majorité des ORE : une réforme systémique du système de bourses sur critères sociaux. Finalement, avec les différents changements politiques, cette réforme est passée à la trappe. Cette augmentation ne sera alors que palliative, face à l’inflation difficilement maîtrisée, impactant directement le prix de la CVEC passant à 103 € et l’augmentation des frais d’inscriptions. De plus, le dégel des frais d’inscription à l’université pour les formations : licences, masters et doctorats, les fait respectivement augmenter de 5 €, 7 € et 11 €. À l’heure où les jeunes sautent en moyenne 3,5 repas par semaine (enquête FAGE), cette annonce inédite depuis 2020 est venue assombrir davantage l’avenir des jeunes intégrant l’enseignement supérieur et de la recherche.

Face à ce constat alarmant, l’ANESTAPS, seule organisation représentative des étudiant·es en STAPS, a ardemment relancé aux côtés de la C3D STAPS son combat historique : le mouvement STAPS Oubliés.

La Grande Cause Nationale qu’est la “promotion de l’activité physique et sportive”, doit répondre de ses promesses jusque dans les universités, là où les futur·es acteur·ices d’une “nation sportive” doivent vivre et étudier dans des conditions dignes. L’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques doit être également à destination des formations du champ du sport, dont STAPS est la seule universitaire.

En plus du recueil de témoignages, de vagues de communication et d’interpellation des pouvoirs publics, l’ANESTAPS publie, comme chaque année, son indicateur du coût de la rentrée. En effet, cet outil permet de rendre compte de l’augmentation réelle des frais engendrés par la rentrée universitaire pour le public STAPS, mais également de présenter les solutions à envisager pour préserver l’avenir de milliers de jeunes (70 000 en STAPS). Jeunes qui, en plus d’être pauvres, sont maintenant sédentaires. C’est ce que démontre l’enquête de l’ANESTAPS et l’ONAPS (2022). Les jeunes pratiquent moins, car ils n’ont plus le temps, leur temps étant dédié à devoir travailler à côté de leur étude pour subvenir à leurs besoins vitaux. Le problème dépasse désormais les soucis économiques, mais devient un problème de santé publique.

Florian Marguerite

 

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