En 2025, 20% des étudiant·es déclarent ne pas pouvoir manger à leur faim, selon le baromètre de la précarité étudiante de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiante). 20% de jeunes vivent sous le seuil de pauvreté en France, soit 1 million de personnes, selon l’Observatoire des inégalités. Ce ne sont pas de simples chiffres : ce sont des vies brisées, des projets sacrifiés, une jeunesse qu’on abandonne.
Chaque rentrée, le scénario se répète. Hausse des frais, inflation galopante, aides insuffisantes. La réforme structurelle du système de bourses, tant attendue, a disparu dans les méandres politiques.
Les étudiant·es font face à l’explosion du coût de la vie : CVEC à 103 €, frais d’inscription en hausse, loyers et alimentation inaccessibles, les poussant à sauter en moyenne 3,5 repas par semaine pour survivre.
Face à cette urgence, l’ANESTAPS publie son 14ᵉ indicateur du coût de la rentrée. Pas pour aligner des chiffres, mais pour dénoncer l’injustice et exiger des solutions concrètes. En effet, cet outil permet de rendre compte de l’augmentation réelle des frais engendrés par la rentrée universitaire, mais également de présenter les solutions à envisager pour préserver l’avenir de milliers de jeunes. Jeunes qui, en plus d’être pauvres, sont maintenant sédentaires. C’est ce que démontre l’enquête de l’ANESTAPS et l’ONAPS (2022). Les jeunes pratiquent moins, car ils n’ont plus le temps, leur temps étant dédié à devoir travailler à côté de leur étude pour subvenir à leurs besoins vitaux. Le problème dépasse désormais les soucis
économiques, mais devient un problème de santé publique.
Derrière ces données, il y a des milliers de jeunes qui tentent de survivre à la précarité. Une précarité qu’on ne peut plus ignorer, il est urgent d’agir.
Florian Marguerite
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