CAPEPS 2022 : 10 postes pour un héritage social pérenne ?

L’arrêté publié ce mardi 23 novembre par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports fixe le nombre de postes au Certificat d’Aptitude au Professorat d’Éducation Physique et Sportive (CAPEPS) à 680 pour le concours externe et 80 pour le concours interne. Ce sont ainsi 10 postes d’enseignants d’EPS supplémentaires qui viennent grandir les rangs d’une profession historiquement sous-dotée.

À deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’ambition affichée par le Gouvernement à travers le comité interministériel réuni le 15 novembre dernier est claire : “saisir cette opportunité unique pour laisser un héritage social pérenne”. Cet héritage social pérenne entend notamment et principalement le développement de la pratique d’activités physiques et sportives des français, dont les bienfaits sur la santé physique et mentale ne sont plus à prouver.

La construction d’une nation sportive ne saurait s’envisager sans une Éducation Physique et Sportive (EPS) de qualité pour l’ensemble des jeunes, tout au long du cursus scolaire. En effet, l’EPS s’emploie à éduquer les jeunes à la gestion de leur vie physique et sociale ainsi qu’à développer leur culture physique et sportive en mobilisant leurs ressources individuelles. L’enseignement d’EPS constitue donc un vecteur d’accoutumance à la pratique régulière et pérenne d’activités physiques et sportives.

Conséquence d’un nombre trop faible de postes pourvus compte tenu des besoins des établissements, conjugué à une augmentation constante du nombre de candidats au CAPEPS, le taux de réussite au concours atteint cette année seulement 14,63%. À cette problématique vient s’ajouter le flou engendré par la mise en place balbutiante de la réforme de la formation initiale des professeurs, tant auprès des organismes chargés de la dispenser que des étudiants, contraignant trop souvent ces derniers à repenser leur projet professionnel.

L’ANESTAPS déplore encore une fois le manque de concertation entre le ministère et les corps intermédiaires, conduisant à des mesures ne répondant pas aux besoins actuels des établissements scolaires et des étudiants. La place de l’EPS au sein du système éducatif doit être revalorisée en cohérence avec les objectifs affichés par le Gouvernement à l’horizon de Paris 2024, notamment à travers une politique pluriannuelle ambitieuse de formation et de recrutement des enseignants d’EPS.

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