Depuis maintenant plusieurs années, l’Association Nationale des étudiants en STAPS (ANESTAPS) réclame activement une augmentation du nombre de places au CAPEPS. Si cette augmentation tend vers une direction souhaitable, elle ne permet pas de répondre aux enjeux d’une éducation physique pour tous.

L’ANESTAPS tient à rappeler la situation des étudiants en Master Métiers de l’Éducation de l’Enseignement et de la Formation (MEEF) se dirigeant vers le concours. Ces étudiants sont inscrits depuis de nombreux mois et sont dans un flou total sur le nombre de places ouvertes au concours qu’ils préparent, créant un climat d’anxiété important pour ceux-ci. L’ANESTAPS demande donc la mise en place d’un plan pluriannuel de recrutement de minimum 3 ans, établissant le nombre de postes ouverts aux concours trois années au préalable, afin de permettre à chaque étudiant d’entreprendre plus calmement sa préparation, et d’enclencher ses projets personnels et professionnels avec sérénité.

De plus, la récente réforme actuelle de la formation des enseignants déplaçant le concours du CAPEPS en fin de 2ème année de Master MEEF place les étudiants dans une grande incertitude. Aujourd’hui, les étudiants souhaitant s’orienter pour un master MEEF pour la rentrée 2020 ne connaissent pas les contenus de formation. Le manque de transmission d’information vis à vis des récents arbitrages doit faire preuve d’une campagne de communication expliquant clairement les changements. L’ANESTAPS sera vigilante et continuera de travailler sur le contenu de la formation pour assurer une cohérence nationale, prenant en compte les attentes et besoins des étudiants.

Pour compléter, d’autre incertitudes viennent s’accumuler autour de cette réforme. “Dans la mesure où les postes ouverts en EPS représentent un peu moins de 10% des postes ouverts aux concours du secondaire, on peut estimer qu’environ 1000 postes d’alternants pourraient être attribués à l’EPS au niveau national. Notons cependant qu’il y a cette année 2985 étudiants en master 1 MEEF EPS, sélectionnés sur un potentiel de 4671 étudiants de licence 3 EM, et qui risquent de passer en grande majorité en seconde année.*” Ainsi, le nombre de contrats d’alternance prévus en Master 2 par la réforme ne permet pas d’assurer une formation équitable entre tous les candidats. L’ANESTAPS demande à être reçu sur cette question le plus rapidement possible.