Il y a un an, la France se réjouissait de remporter l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. Cette annonce était une réelle opportunité d’aboutir à un héritage global et mettre en lumière un système perfectible de formation dans le champ du sport. Aujourd’hui, cette opportunité prend, malheureusement, la forme d’une école privée, Paris School of Sports.

 

Consciente des enjeux, la filière universitaire STAPS fait l’effort depuis plusieurs années d’augmenter ses capacités d’accueil pour permettre à un maximum de jeunes d’acquérir les compétences nécessaires pour travailler dans les métiers du sport. Sous financée, comme une majeure partie des formations universitaires, les formations STAPS ont toujours lutté dans l’optique d’un service public qui permet la démocratisation de l’enseignement supérieur.

 

C’est dans ce contexte, où les inégalités sociales sont encore trop présentes, que l’ANESTAPS et la C3D s’indignent devant la création de l’école privée “Paris School Of Sport” co-fondé par Teddy Riner, co président du comité des athlètes Paris 2024.

Considéré comme le plus grand judoka du monde et animé par des valeurs fortes, Teddy Riner a toujours su promouvoir l’accès au sport pour tous. Qu’en est-il de l’accès aux formations privées dans lesquelles s’opèrent une sélection sociale ? Paris School Of Sport propose des certifications à hauteur de 8.000 € l’année, sans aides sociales qui vont par conséquent s’adresser à « tous les n°1 » sur l’échelle sociale.

 

Soutenue par des professionnels du sport reconnus et compétents, cette école principalement créée en vue des JOP 2024 détient indéniablement un véritable réseau. Pour autant, elle vient accentuer les barrières et déterminismes sociaux en proposant des services à une population privilégiée. Ces mêmes services ne sont pas toujours accessibles par la voie universitaire, et viennent s’interposer face aux rêves de nombreux étudiants en STAPS.

 

Cette formation est un exemple de plus qui illustre le phénomène de privatisation de notre système d’enseignement supérieur. Plus de 20% des étudiants sont aujourd’hui dans le privé, un véritable aveu d’échec de notre système éducatif public.

 

L’ANESTAPS et la C3D lancent un cri d’alerte auprès du gouvernement, si le manque de financement et d’attractivité persistent, c’est tout notre système éducatif qui est voué à s’éteindre. Nous rappelons la nécessité d’investir 1 Milliard d’euros par an dans l’enseignement supérieur pour faire face à l’augmentation du nombre d’établissements privés qui a doublé en 20 ans. Parallèlement aux problématiques budgétaires, il est primordial de professionnaliser notre système d’enseignement supérieur en tendant vers une véritable approche par blocs de compétences pour permettre une lisibilité et développer des liens forts avec le monde socioprofessionnel. La mise en place et le développement des conseils de perfectionnement au local et du conseil national sectoriel à l’échelle nationale va dans ce sens.

Contacts presse : 

Mathias GOASMAT                                 Didier DELIGNIERES                                  Orlane FRANÇOIS

Président de l’ANESTAPS                       Président de la C3D                                             Présidente de la FAGE

06 81 29 98 28                                           06 89 41 98 79                                                      06 86 63 41 44

presidence@anestaps.org                      didier.delignieres@umontpellier.fr                 orlane.francois@fage.org

 

Communiqué de Presse – PDF