Si aujourd’hui la question de la sélection pour les filières en tension est au coeur des débats, ce sont bel et bien les STAPS qui seront les plus touchés à la rentrée 2018.

C’est pour cette raison que l’ANESTAPS était reçue avec la FAGE ce lundi 19 février à 11h30 par la Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, Madame Frédérique VIDAL, afin de revenir sur les incertitudes et la défiance qui ont pu s’installer au fil des derniers jours suite au débat parlementaire sur la loi ORE mais également sur les problématiques des STAPS.

Lors de cet échange, nous avons obtenu collectivement un certain nombre de garanties juridiques par l’assurance de décrets visant à s’assurer que cette réforme garde sa philosophie d’origine. Nous espérons que ces textes réglementaires sécuriseront la définition des capacités d’accueil et leur leur augmentation mécanique. Des engagements fermes, de la part du Ministère, ont également été pris sur la création d’un comité de suivi de cette réforme afin de réguler les angles morts de cette réforme.

Quant aux STAPS, aujourd’hui plusieurs UFR de France sont au bord du gouffre. Ils manifestent pour revendiquer leurs cruels manques de postes et infrastructures nécessaires pour continuer à enseigner dans des conditions convenables. Nous avons remarqué la prise de conscience du gouvernement sur les efforts alloués vers la filière STAPS mais pour autant, les moyens ne sont pas encore suffisants face aux contraintes que subissent encore certains UFR STAPS.

 

Un rendez-vous a donc été convenu mi-mars à la fin de la procédure ParcourSup pour poursuivre les échanges et définir avec le gouvernement les besoins d’investissements manquants. Il sera primordial de cibler l’ouverture de places en fonction des voeux, l’augmentation des capacités d’accueil étant aujourd’hui le principal moyen de lutter contre la sélection à l’entrée de l’université.

L’ANESTAPS et la FAGE ont pu réaffirmer leur opposition face à la création et la mise en place de la mention complémentaire pour la rentrée 2018.

Une réelle réflexion va être lancée dans les prochaines semaines sur la pertinence de cette mention complémentaire mais surtout sur la création d’un diplôme de niveau 4 accessible pour tous.

Nous comptons sur cet engagement pour voir d’ici peu la création d’un BAC Pro Métiers du Sport qui viendra s’articuler avec les différentes formations déjà existantes.

Face à ce réel besoin d’articulation des formations dans le champ du sport, le gouvernement nous a affirmé le lancement d’une mission sur la lisibilité et des passerelles entre la formation STAPS, les formations du Ministère des Sports et les CQP. Un chargé de mission aura donc comme objectif de réfléchir à des blocs de compétences communs dans l’optique du développement des campus des métiers du sport.

Fort d’une incohérence politique entre les différentes annonces faites par Mr Blanquer sur la place de l’EPS dans la société mais surtout dans le second cycle, et la terrible diminution de 170 places au CAPEPS, nous avons réclamé des explications. L’ouverture d’une liste complémentaire étant impossible comme exposée par Frédérique Vidal, nous avons donc la volonté d’instaurer un dialogue avec le Ministère de l’Éducation Nationale afin de revenir sur cette diminution.

L’ANESTAPS reste donc très vigilante face aux différents engagements pris par la Ministre de l’Enseignement Supérieur. Nous rappelons : chaque jeune voulant entrer dans la filière STAPS devrait pouvoir le faire !

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